La liberté de la presse en Afrique, où en sommes-nous ?

Article : La liberté de la presse en Afrique, où en sommes-nous ?
Crédit: CC: 177789 via Pixabay
3 mai 2019

La liberté de la presse en Afrique, où en sommes-nous ?

Depuis 2002, Reporter Sans Frontière établit des rapports sur la liberté de la presse en Afrique et dans le monde. Le rapport de cette année témoigne d’exactions et de restriction. Mais malgré tout ce qu’on pourrait croire, le tableau n’est pas toujours plus sombre en Afrique qu’ailleurs et des efforts ont été faits.

 

Pourquoi en parlons-nous ?

La liberté de dire, de s’exprimer est un socle de la liberté dans un État. Il n’est donc pas étonnant de voir des régimes autoritaires se dévouer pour limiter ou empêcher les citoyens et surtout la presse de s’exprimer.

Ce qui est dit, c’est ce qui s’entend, et ce qui s’entend conditionne la pensée. La pensée génère l’action. En contrôlant ou en filtrant ce qui se dit, on limite les actions dans une certaine mesure.

 

 

Ce qui s’entend, conditionne la pensée

 

La liberté de la Presse en Afrique…

Les irrégularités dans les traitements réservés aux journalistes continuent d’être constatés à bien des endroits sur le continent; au Mozambique, au Cameroun… Par ailleurs au feuilleton récent de coupure d’internet s’est ajouté l’épisode du Bénin.

Néanmoins, des « évolutions » sont à constater. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, les pays d’Afrique ne sont pas les derniers de la classe. Par exemple, selon le classement de la liberté de la presse 2019 de RSF, la presse est plus libre au Ghana qu’en France, plus libre au Burkina-Faso qu’en Italie. Le Togo, quant à lui, gagne 10 places.

 

 

La presse est plus libre au Ghana qu’en France

 

Liberté mais…

Bien qu’importante la « liberté » de la presse est quelques fois à questionner. Pouvoir tout dire, oui. Mais TOUT fait-il du bien à une nation ? Si ce qui est dit conditionne la pensée, ceci est une question à se poser.

Il est difficile de le dire mais la presse, quelques fois, doit se taire. Et elle le fait d’ailleurs. Souvent le problème n’est pas la véracité de ce que disent les médias (quoique…). Le problème consiste en ce qu’ils décident où regarder, ne disant pas ceci mais disant cela. Les médias décident de la manière dont ils disent les choses. Ça paraît subtil mais à long terme, ça a des effets. Par exemple, personne ne dit extrême-occident.

Mais le problème est là, qui décide de quoi dire ? Qu’est-ce qui motive le choix ? Les journaux « neutres » sont-ils vraiment neutres ?

 

 

 

Partout dans le monde, et en Afrique encore aujourd’hui des hommes et des femmes luttent pour informer, pour dire dans la vérité. Parfois au prix de leurs vies. En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, ils méritent d’être encouragés.

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